Deuxième rencontre du groupe autonomie autour de l'engraissement à l'herbe

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Le 11/02/2019

Le 13 décembre 2018, les éleveurs producteurs de viande du groupe autonomie alimentaire du GAL Condroz Famenne se sont réunis à l’occasion d’une rencontre sur l’engraissement à l’herbe.

L’objectif de cet atelier était d’évaluer le potentiel et les limites nutritionnelles de herbe lors des différents stades de croissance des bovins jusqu’à la phase d’engraissement. L’exercice se voulait donc de parler de l’herbe dans tous ses états : très sèche sous forme de foin, séchée plus légèrement et emballée sous forme de préfané ou encore mise dans un silo sous forme humide directement après avoir été coupée. 

Mais généralement l’assiette de la vache n’est pas uniquement composée de ces herbes. Tout comme les êtres humains, elles ont besoin d’une alimentation équilibrée en protéine et en énergie. On y retrouve par exemple : des légumineuses comme de la luzerne ou le trèfle, des céréales comme l’avoine, le maïs ou l’escourgeon, des protéagineux et des oléagineux comme le pois, la féverole, le colza, le lin, le soja. On peut également y intégrer des betteraves fourragères. Enfin toute une diversité d’aliments qui fait que chaque ferme et chaque troupeau est unique. A ces différences vient également s’ajouter un panel de races élevées par nos producteurs dans la région. Limousine, Blanc Bleu Belge, Charolaise, Blanc Bleu Mixte, Angus ou encore Rouge des Prés, autant de races qui colorent aujourd’hui nos paysages condruzien et famennois.

Pour parler de ce vaste sujet, Arnaud Farinelle de chez Fourrages Mieux a illustré les besoins des animaux aux différents stades en fonction de la race choisie, de sa capacité d’ingestion et à déposer du gras et des objectifs de croissance de l’éleveur. Ensuite, Virginie Decruyenaere du CRAW et Marie Lyne Boinon agricultrice, nous ont rejoint afin de présenter des schémas de production de viande bovine intégrant un maximum d’herbe dans les rations testés, pour la première au centre pilote et pour la deuxième de par son expérience au sein de sa propre ferme.

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L’atelier sur l’engraissement sur base d’herbe était donc l’occasion pour les éleveurs de poser toutes leurs questions sur ce vaste sujet et de faire le lien avec les rations analysées pour chaque ferme quelques semaines plutôt par le projet du GAL. Pour complémenter la discussion, Nicolas Le Hardy, exploitant de la ferme dans laquelle se tenait notre rencontre, nous a emmené au détour d’une visite de sa ferme, dans l’explication de son choix de race,  des aliments utilisés pour l’engraissement de ses charolaises, de la qualité de la viande recherchée et bien d’autres choses encore !

La dernière note de cette rencontre, s’est finalement portée sur la valorisation d’une viande nourrie localement en accord avec les ressources disponibles au sein des fermes. Une dynamique au sein d’un noyau d’éleveur s’est lancée avec une même envie, partager auprès des consommateurs leur savoir et leur soucis d’une alimentation toujours plus locale et respectueuse de son environnement pour leurs vaches. Tendez l’oreille, affaire à suivre …